dimanche 5 août 2007

le 5 Août 2007

Mercredi dernier nous sommes allés, Mathieu et moi faire une visite à maminette, papily et Cédric. Il faisait très beau, et nous avons décidé d'aller faire un tour à Meaux-plage, pour que les enfants puissent profiter de la pataugeoire, et des jeux.
Quand il a été l'heure des tous petits pour la pataugeoire, j'ai voulu y emmener mon fils et mon neveu. C'était quelque peu présumer de mes capacités. Mathieu a pied et a fortiori Cédric. Et voilà j'ai fait entrer Mathieu dans l'eau et j'ai complètement oublié de surveiller mon neveu l'espace de 2 minutes, ça a suffit à se qu'il essaie de nager sur une frite et manque de se noyer. Heureusement que ma mère elle le surveillait et m'a avertie à temps. Il a eu super peur le pauvre loulou. ça me fait d'autant plus de la peine que ce soit lui qui paie pour mon manque de jugement. J'aurais du penser qu'au moindre moment d'inconfort, je ne suis pas capable de penser à autre chose qu'à mon loulou. là l'eau était un peu froide, et je me suis focalisée sur mon poussin, oubliant que mon neveu d'amour n'était pas beaucoup plus grand. Je pense que je reverrais la scène pendant longtemps, mais j'espère surtout que lui n'en sera pas trop traumatisé, et qu'il ne gardera pas une appréhension de l'eau.
depuis le moral n'est pas au beau fixe forcement.
Le positif c'est que je connais maintenant cette faiblesse et si je devais garder un autre petit, j'y réfléchirais à 2 fois, entre autre à anticiper les problèmes.
Quant à changer vis à vis de Mathieu, j'en serais bien incapable. J'ai à la base un problème d'empathie trop envahissant, alors ne pas me mettre à la place de mon fils à tout moment c'est pas possible. Non pas que je pense l'envahir et faire les choses à sa place, mais je sens quand la situation est trop dur pour lui, comme une attente trop longue dans un endroit où il ne peut pas bouger, s'il a trop chaud, trop froid, faim ou sommeil ect... et je ne peux pas faire autrement qu'y répondre, ça m'est absolument intolérable de prolonger la situation d'inconfort et c'est vrai qu'alors ma pensée est accaparée à ce moment là, ce qui peut être mal vécu par les personnes autour. Enfin pas par son papa qui fait tout pour changer l'inconfort de la situation dans ses moments là lui aussi, même si nous n'avons pas toujours les mêmes façons de faire.
Qu'il connaisse une frustration, qu'il se fasse mal en tombant, que la séparation avec maman ou papa soit pénible à vivre, ça ne me fait pas du tout le même effet, car ça me semble supportable pour lui, et même ça fait partie des expériences qui permettent de grandir, bien sur dans la limite du raisonnable, s'il se blessait sérieusement ça serait différent, là je parle de bleu, et de petit coup.
Je suis convaincue aussi que les bébés ont de véritables besoins comme manger, dormir être au chaud, mais que le contact physique aussi est un véritable besoin.
Un bébé ne né pas civilisé, il le devient petit à petit. Quand il né, il ne sait pas s'il est dans une civilisation qui possède le confort matériel, ou s'il est dans la jungle. J'imagine que c'est inscrit dans notre programme génétique ce besoin de contact qui assure la survit de l'enfant. Si un bébé perd ce contact physique il est alors en danger, et donc il avertie sa mère en pleurant.
dans notre civilisation, il ne se trouve bien sur pas menacé comme dans la nature, sauf que lui ne le sait pas. On peut le lui apprendre tout de suite, en refusant ce contact permanent, voire presque total et en ne le portant que pour manger, mais moi je ne me sens pas capable de lui faire subir ça. Je préfère que ce soit lui qui se détache quand il s'en sent prêt, et qu'il sache que ses parents sont là s'il a besoin d'un moment de réconfort, que de le pousser à une "autonomie" qui me semble terriblement trop précausse.
Je ne sais pas jusqu'à quel âge, dans les sociétés "primitives" les enfants dorment avec leur mère, ou avec leur parent, mais je sais que dans beaucoup de société non développée, ils restent dans le lit parentale, jusqu'à ce qu'ils décident d'eux mêmes d'avoir leur propre chambre, c'est à dire vers 6 ans. De même une constante est le sevrage des enfants qui tournent vers l'âge de 3 ans, plus ou moins, sauf pour les esquimaux qui se situe vers l'âge de 10 ans ! ben oui, ils n'ont pas tellement d'autre façon de donner la quantité de sucre nécessaire au développement d'un enfant autrement.
Alors, moi il me semble que "couper le cordon" à 2 mois, en sevrant un bébé c'est un peu comme l'abandonner. forcément on n'a pas le choix, puisqu'il faut aller gagner son pain quotidien, payer le toit pour l'abriter ect... alors je pense qu'on se cache derrière cette notion d'autonomie pour se rassurer.
Peut être qu'on pourrait d'ailleurs nous dire qu'on doit "autonomiser" les enfants encore plus tôt pour leur bien, bien sur : puisque la médecine permet aux petits de naitre à 7 mois, pourquoi ne déclenche t'on pas les accouchements plus tôt ? d'ailleurs la maman serait moins fatiguée, donc le bébé plus heureux. Et les mamans qui voudraient attendre 9 mois pourraient être taxée de fusionnelle, puisqu'elles veulent conservé si longtemps ce petit dans leurs ventres, c'est qu'elles ne veulent pas se séparer.
Ça semble aujourd'hui absurde, mais quand on voit les médecins qui déclenchent les césariennes avec un mois d'avance, en expliquant que le dernier mois ne sert qu'à prendre du poids, qu'il ne se passe rien, ça me semble un début. Quand on voit le nombre de maman qui veulent accoucher avec 3 semaines, et un mois d'avance, qui font leur possible pour déclencher au plus tôt la naissance, passé le cap de la prématurité ... finalement qu'est ce qu'il en sera dans 30 ans ? et puis en plus la cerise sur le gâteau, les mamans seront éloignées moins longtemps de leur milieu professionnel...
bref, je d'égard, mais après 15 mois, je trouve absurde ce qui me semblait normal, et normal ce qui me semblait absolument disfonctionnel.
Je trouve que c'est une aventure incroyable, une expérience, au sens scientifique du terme, passionnante que de voir grandir un petit bout, d'autant plus quand on a la chance de le faire 24h sur 24.

Pour en revenir au quotidien,
Cédric est parti en vacances avec ses parents ce week-end, au bord de la mer. Je souhaite qu'il en profite un max, et qu'il puisse aller se baigner dans la mer sans peur.

Nous nous sommes allés marcher pied nu dans l'herbe bien verte et grasse du parc florale, je pensais que la pelouse y était interdite, quelle belle surprise de voir que non. Mathieu a pu aller sentir toutes les fleurs qu'il a voulu. Il me fait toujours peur, car il la prend dans sa main pour l'approcher de son nez, et j'ai peur qu'il fasse comme chez maminette qu'il en arrache une. Mais non jamais ça ne lui ai ré-arrivé. Il fait même très attention, ce qui me surprend, à ne pas mettre les pieds dans le parterre de fleurs. Il pourrait très bien décider d'aller au milieu ! la plupart ne sentent rien du tout, mais il a un air ravi quand même !
On en a aussi profité pour aller sur l'aire de jeu bien sur.
Et aujourd'hui on a été rendre visite aux poissons de l'aquarium qui se trouve au musée de l'océanie. On a vu des crocodiles, des piranhas, des poissons clowns, des tortues et même des requins. ensuite on est allé jouer au square du lac daumesnil, où Mathieu a voulu pendre tous les ballons de tous les copains présents, de multiples drames... Puis il a rencontré une très joli petite fille de 17 mois, qui avait son papa, sa maman et son tonton, et un énorme ballon. Il essayé de le prendre et de partir en courant avec. Mais quand la petite fille a voulu faire pareille, il a éclaté en sanglot, une grosse peine, bien différente des pleurs de frustrations précédents. Je crois qu'il était tombé amoureux... mais du ballon. Rha il a le temps de devenir un casanova digne de son nom ;)

1 commentaire:

Claude-Lise a dit…

L'important pour moi c'est la transmission des valeurs fondamentales de respect de l'autre et de soi-même. Après, chacun a sa propre idée de l'éducation.L'important ce n'es pas de ne pas commettre d'erreurs, c'est d'être une mère 'suffisamment bonne:)' Et chaque enfant son caractère aussi! Je trouve Mathieu adorable, à croquer. Et pour l'incident avec Cedric, je comprends que ça t'ait marquée; connaissant Cédric je luis fais confiance pour retrouver confiance en lui.